L'homme Ă©ternel et les cycles cosmiques

La spĂ©cificitĂ© de l'homme entre hypothĂšse Ă©volutive et perspective involutive : plongĂ© dans les cycles du Cosmos, mais Ă©ternellement Ă©gal Ă  lui-mĂȘme.


di MichĂšle Ruzzai
version mise à jour de l'article "The Original Man and the Beginning of the Paradise Age", initialement publié le L'esprit des hérétiques
notes supplémentaires (*) organisée par Marco Maculotti

Dans l'article prĂ©cĂ©dent [La fin de l'Ăąge primordial et la chute de l'homme[ "Le traditionalisme intĂ©gral" (Ă©galement dĂ©fini « PĂ©rennisme ») comme Julius Evola et RenĂ© Guenon, mais aussi des noms comme Ananda Kentish Coomaraswamy, Frithjof Schuon, Titus Burckhardt, en partie Mircea Eliade et d'autres. La perspective qualificative de ce courant de pensĂ©e - il est utile de le rappeler - suppose comme point de dĂ©part essentiel le fait que au dĂ©but s'est manifestĂ© un hĂ©ritage cognitif, prĂ©cisĂ©ment une "Tradition Primordiale", d'origine essentiellement non humaine, que nos ancĂȘtres ils n'ont pas inventĂ© non plus construit, mais essentiellement reçu des forces et de la rĂ©alitĂ© divin pour eux transcendant.

Si la connaissance et les sources les plus profondes des vérités métaphysiques et cosmologiques - une Philosophie perennis et universalis - donc ils ne représentent rien humainement accumulé, il est facile de comprendre comment un autre des éléments les plus caractéristiques de la pensée traditionaliste est l'élément décisif rejet de la vision évolutionniste - biologique et culturelle à la fois - du moins dans son acception la plus courante, c'est-à-dire celle d'un processus général qui d'un « moins » mÚne à un « plus », ou d'un « bas » procÚde à "le haut" (contrairement au vrai sens étymologique du terme qui vient du latin je reviendrai, c'est-à-dire dérouler, dérouler et que donc elle doit plutÎt exprimer le déploiement des possibilités d'existence qui sont toutes déjà contenues - sans procéder, pas à pas, les unes des autres - dans la totalité de l'Etre) ; mais ce sont autant de concepts qui seront explorés dans un prochain article (« Quelle évolution ? »). La perspective traditionaliste invite donc à considérer l'homme sous un jour radicalement différent par rapport à celui darwinien, avec des réflexions pouvant impliquer plusieurs niveaux.

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Particularité et "généricité" de l'Homme

Tout d'abord, cette ligne de pensĂ©e intĂ©ressante qui remonte Ă  un passĂ© lointain a des racines lointaines Protagoras, dialogue platonicien dans lequel est racontĂ© le mythe de la crĂ©ation de l'homme par les deux frĂšres Titans, PromĂ©thĂ©e et ÉpimĂ©thĂ©e: ce dernier crĂ©e les diffĂ©rentes espĂšces animales en les dotant de divers organes de dĂ©fense, mais laisse par inadvertance l'homme nu et sans dĂ©fense. Un aspect, avec le recul, assez incongru s'il est interprĂ©tĂ© du point de vue Ă©volutionniste d'un amĂ©lioration continue et d'un homme considĂ©rĂ© comme le "sommet" du monde biologique.

Des thĂšmes similaires ont ensuite Ă©tĂ© abordĂ©s par Pico della Mirandola, Herder et Schopenhauer jusqu'Ă  la plus rĂ©cente "anthropologie philosophique" de Max Scheler et Arnold Gehlen : l'homme vous apparaĂźt comme un ĂȘtre morphologiquement dĂ©tachĂ© du milieu environnant (avec donc peu de prises Ă  offrir Ă  la sĂ©lection naturelle), alors « Manquant », « manquant » et « non qualifiĂ© », par opposition Ă  l'animal qui lui est intrinsĂšquement conditionnĂ©. Une gĂ©nĂ©ricitĂ© morphologique dont, d'autre part, Alain de Benoist se souvient aussi accompagnĂ©e par la possession de caractĂ©ristiques et d'attitudes typiques d'espĂšces trĂšs diffĂ©rentes et qui font de l'homme un sujet unique pour des capacitĂ©s aussi variĂ©es, un fan possĂ©dĂ© comme aucun autre. forme vivante.

L'animalitĂ© s'impose donc comme intrinsĂšquement « plus homogĂšne » pour le neurobiologiste Alain Prochiantz, mais aussi par consĂ©quent plus limitĂ©e et partielle, conduisant Ă  une concordance singuliĂšre de penseurs trĂšs diffĂ©rents comme Meister Eckhart - qui a dĂ©fini l'animalitĂ© comme une rĂ©alitĂ© partielle et l'homme plutĂŽt comme un microcrocosme complet - et Konrad Lorenz, qui a soulignĂ© qu'il n'y a pratiquement aucune espĂšce vivante qui puisse, en termes de performances physiques, rĂ©aliser la diversitĂ© d'exercices dont mĂȘme l'homme moyen, en vertu de sa "non-spĂ©cialisation", est capable. Le couple « environnement-biologie » n'est donc pas en mesure de fournir Ă  l'homme des donnĂ©es comportementales univoques et donc, selon l'anthropologue Clifford Geertz, il est Ă©vident que l'homme vit dans un vĂ©ritable "fossĂ© d'information": une lacune qui, par consĂ©quent, doit ĂȘtre comblĂ©e en puisant Ă  d'autres sources (c'est-Ă -dire, en termes ethnologiques, Ă  sa « culture »). 

C'est donc avant tout dans la perspective d'une "fermeture" de une perte de la plĂ©nitude des possibilitĂ©s omnidirectionnelles et "totipotentielles" existantes origine ab (un « primitivisme » qu'il faut interprĂ©ter dans une toute autre perspective que celle d'un retard Ă©volutif) qu'il faut relire le mĂ©canisme de spĂ©cialisation morphologique d'une forme donnĂ©e ; en rĂ©duisant l'Ă©chelle, cela se produit par exemple dans un organe aux caractĂ©ristiques initiales plus gĂ©nĂ©riques par l'hypertrophie de certaines fonctions au dĂ©triment d'autres (ce qui selon la « loi de Dollo » est un fait irrĂ©versible). Les donnĂ©es de la spĂ©cialisation morphologique peuvent donc ĂȘtre lues d'une maniĂšre complĂštement diffĂ©rente par rapport aux vues darwinistes : si Giorgio Manzi note que dans la classe des mammifĂšres il y a des groupements (par exemple les cĂ©tacĂ©s ou les chauves-souris) qui prĂ©sentent des caractĂšres dĂ©cidĂ©ment particuliers par rapport aux primates, au milieu de ces derniers, selon le biologiste Max Westenhofer, le mĂȘme homme pourrait mĂȘme ĂȘtre prĂ©sentĂ© comme le plus ancien des mammifĂšres puisque, de tous, celui qui semble avoir Ă©tĂ© le moins Ă©loignĂ© de leur hypothĂ©tique prototype.

D'autres chercheurs (par exemple Klaatsch, DacquĂš, Samberger, Frechkop) vont mĂȘme jusqu'Ă  Ă©mettre l'hypothĂšse pour la lignĂ©e humaine d'une voie phylogĂ©nĂ©tique Ă  part entiĂšre, de nature Ă  dĂ©passer celle de l'ordre des primates ou mĂȘme, Ă©tonnamment, celle des mammifĂšres. Pour des temps plus proches de nous et dans une perspective moins large, le gĂ©nĂ©ticien Giuseppe Sermonti souligne comment la plupart des caractĂšres de l'homme d'aujourd'hui doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme "primaires", c'est-Ă -dire proches des conformations typiques de l'ordre, prĂ©sent au moins chez les primates fossiles les plus anciens et le plaçant, contrairement Ă  ce qu'on devrait attendre selon la thĂ©orie Ă©volutionniste, dans une position phylogĂ©nĂ©tique compatible avec celle d'un mammifĂšre de la plus haute antiquitĂ© : parmi tous, mĂȘme selon Sermonti, peut-ĂȘtre le le moins Ă©loignĂ© d'un hypothĂ©tique "prototype" initial.

La forme humaine semblerait ĂȘtre la premiĂšre de toutes celles des mammifĂšres car elle montrerait une spĂ©cialisation beaucoup moins marquĂ©e; et ce non seulement par rapport, par exemple, aux singes actuels, mais aussi par rapport Ă  ceux que l'on voudrait ĂȘtre nos hypothĂ©tiques prĂ©curseurs, Ă  savoir les AustralopithĂšquesle L'homo erectus et habilis. Au contraire, ces espĂšces sembleraient plutĂŽt dĂ©noter des caractĂšres extrĂȘmement adaptĂ©s Ă  des « niches » Ă©cologiques prĂ©cises (et mĂȘme, selon Vittorio Marcozzi, dĂ©jĂ  rĂ©solument orientĂ©es dans des directions - dans certains cul de sac - morphologiquement trop divergentes pour reprĂ©senter nos ancĂȘtres) par rapport Ă  d'autres formes plus proches des humaines actuelles. De ces derniers, en effet, les hominidĂ©s africains auraient conservĂ© leur position dressĂ©e - qui prĂ©senterait donc une trĂšs grande antiquitĂ© - mais ceci, indiquant leur dĂ©rivation d'un tronc plus originel et "central", existant dĂ©jĂ  depuis des temps bien plus anciens que supposons auparavant.

A cet Ă©gard, d'autres indications intĂ©ressantes peuvent ĂȘtre tirĂ©es de la conformation du fƓtus humain. On a en effet observĂ© que celle-ci manifeste de façon encore plus Ă©vidente les caractĂšres gĂ©nĂ©raux de l'ordre auquel appartient l'espĂšce, et c'est pour cette raison qu'elle est morphologiquement trĂšs semblable chez tous les reprĂ©sentants de cette mĂȘme classification zoologique (par exemple, le fƓtus d'un chimpanzĂ© ou d'un gorille sont presque identiques Ă  celui de l'homme) : mais ceci uniquement parce qu'il est encore exempt de caractĂšres "secondaires" qui seront acquis ultĂ©rieurement. Une espĂšce peu spĂ©cialisĂ©e, comme l'humaine, met en effet en Ă©vidence sa « primautĂ© » prĂ©cisĂ©ment dans la similitude qui, chez l'adulte, se maintient avec le stade du fƓtus et du nouveau-nĂ©, qui par contre n'est pas observable dans d'autres formes considĂ©rĂ©es comme proches de nous : celles-ci, bientĂŽt, avec la croissance de l'individu prennent leurs propres "superstructures" organiques.

Est-ce enfance Ă©ternelle qui a incitĂ© des auteurs tels que Louis Bolk Ă  encadrer les caractĂ©ristiques somatiques de l'homme comme conditions fƓtales qui sont devenues permanentes mĂȘme Ă  l'Ăąge adulte. C'est le phĂ©nomĂšne gĂ©nĂ©ral appelĂ© "NĂ©otĂ©nie" dans lequel, Ă  cĂŽtĂ© de l'aspect liĂ© aux Ă©lĂ©ments liĂ©s Ă  la « fƓtalisation », il y a aussi celui de la « pĂ©domorphose » qui comprend, par exemple, aussi les donnĂ©es, absolument caractĂ©ristiques de notre espĂšce, d'Ă©ducabilitĂ© prolongĂ©e depuis plusieurs annĂ©es depuis Homo Sapiens vient Ă  la lumiĂšre. Il est Ă©galement significatif que le biologiste Adolf Portmann cadre la "dĂ©fectuositĂ©" humaine (conformĂ©ment aux Ă©laborations philosophiques susmentionnĂ©es) Ă©galement Ă  la lumiĂšre de la premiĂšre annĂ©e de vie de l'enfant, ce qui reprĂ©senterait une vĂ©ritable "grossesse extra-utĂ©rine": seulement Ă  la A la fin de cette pĂ©riode l'homme acquiert une stature droite et un rudiment de langage qui sont des Ă©lĂ©ments vitaux pour sa survie et que d'autre part les autres espĂšces de mammifĂšres, en proportion de leurs caractĂ©ristiques, prĂ©sentent immĂ©diatement, dĂšs leur naissance.

Ce sont tous des Ă©lĂ©ments qui semblent donc pointer dans une direction bien prĂ©cise : l'homme ne semble pas ĂȘtre dĂ©rivĂ© de formes animales ancestrales, mais ce sont plutĂŽt celles qui reprĂ©sentent des lignes de dĂ©veloppement latĂ©rales, dĂ©rivĂ©es et sĂ©niles. Les personnages primordiaux, au lieu d'ĂȘtre de type "bestial", ce sont les fƓtaux, ceux de la prime jeunesse. C'est plutĂŽt l'animal qui est le produit d'une "involution" partant de l'homme - presque une de ses "maladies" - comme Platon lui-mĂȘme l'a Ă©galement Ă©mis l'hypothĂšse qui, par exemple, voyait dans les singes les humains d'un passĂ© lointain, pourris depuis longtemps. ayant perdu "l'Ă©tincelle sacrĂ©e" (*). Probablement dans le mĂȘme sens on peut lire Julius Evola lui-mĂȘme lorsqu'il se souvient des potentialitĂ©s animales et du principe humain primordial il aurait amenĂ© lui-mĂȘme et que, bien avant s'installer de la race de mortels, le penseur romain l'encadre en termes d'une vĂ©ritable lutte qui s'est dĂ©roulĂ©e entre une impulsion divine et une autre de direction tĂ©ratomorphe, animale : une direction que, cependant, le courant le plus central aurait « laissĂ© derriĂšre lui » lorsqu'il s'agissait de se manifester sous les formes les plus appropriĂ©es pour lui fournir Ă©galement un vĂȘtement biologique.

(*) À cet Ă©gard, il est curieux de noter comment mĂȘme la tradition mĂ©soamĂ©ricaine, Ă  la fois maya et aztĂšque, se souvient comment, suite Ă  l'un des cataclysmes qui mit fin Ă  une Ăšre prĂ©cĂ©dant l'actuelle, les membres de l'humanitĂ© de cette Ă©poque ils furent littĂ©ralement transformĂ©s en singes. Dans la tradition nahuatl (toltĂšque-aztĂšque), cette tradition fait rĂ©fĂ©rence Ă  l'Ăšre du deuxiĂšme "soleil", gouvernĂ© par Quetzalcoatl. À la fin de ce cycle, lorsque les hommes sur Terre ont cessĂ© d'ĂȘtre reconnaissants envers les dieux, ils ont Ă©tĂ© transformĂ©s en singes par Tezcatlipoca, dieu du jugement et de la magie, et Souverain du Premier "Soleil". Mais Quetzalcoatl, qui aimait les hommes malgrĂ© leurs dĂ©fauts, s'affligea de leur sort et expulsa tous les singes de la terre avec un terrible ouragan, mettant ainsi fin au DeuxiĂšme "Soleil" et commençant le TroisiĂšme. Cette « ardoise vierge » du monde fut suivie de l'Ă©pisode mythique de la descente de Quetzalcoatl aux Enfers, pour voler les os de l'humanitĂ© morte et la faire renaĂźtre renouvelĂ©e en la plongeant dans son propre sang [cf. M. Maculotti, Une lecture cosmogonique du panthĂ©on de la tradition mexica, dans une perspective de syncrĂ©tisme religieux]. Le lecteur pourra juger par lui-mĂȘme de la correspondance entre cette mythologie et celle du « renouvellement » du genre humain de cycle en cycle, de Manvantara en Manvantara.

Bien qu'il ne s'agisse pas prĂ©cisĂ©ment d'un conflit de caractĂšre interne mais d'un point de vue diffĂ©rent, c'est-Ă -dire comme le rĂ©sultat malheureux d'une rĂ©bellion d'une entitĂ© subordonnĂ©e envers un Principe supĂ©rieur, on peut rappeler des concepts qui, au final, semblent analogues : par exemple ceux qui, selon le Talmud ou le Coran, verrait naĂźtre des formes simiennes et imparfaites comme consĂ©quence du rejet de Lucifer se prosterner devant Adam, ou les divers conseils prĂ©sents dans le Mythes amĂ©rindiens qui se souviennent d'ĂȘtres dĂ©formĂ©s nĂ©s Ă  la suite de tentatives d'imitation de la figure humaine, idĂ©alement engendrĂ© par un Esprit CrĂ©ateur, par un maladroit filou, le Coyote ; sinon la mĂ©moire que ceux qui sont aujourd'hui des animaux Ă©taient autrefois complĂštement semblables aux ĂȘtres humains et n'ont acquis que par la suite les caractĂ©ristiques qui distinguent les diffĂ©rentes espĂšces. 

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Ainsi des mythes antiques, en passant par Platon et progressivement par les penseurs ultĂ©rieurs, comme Joseph de Maistre, Wilhelm Schmidt (dont "l'Ă©cole de Vienne" a formulĂ© l'idĂ©e nettement anti-Ă©volutionniste d'un Culture urbaine humain aujourd'hui disparu qui aurait aussi une religion unitaire, laUrmonothĂ©isme) jusqu'aux "pĂ©rennialistes" de notre temps, une idĂ©e qui semble s'opposer Ă  celle classique d'"Ă©volution" de bas en haut, se configure et se consolide de plus en plus, mais est plutĂŽt liĂ©e Ă  un concept gĂ©nĂ©ral de "chute" et "d'involution". Mais cette idĂ©e peut ĂȘtre approfondie en tenant compte de deux autres aspects plus spĂ©cifiques : l'un plus axĂ© sur l'analyse des liens existant entre les diffĂ©rentes formes biologiques, et l'autre plus Ă©troitement liĂ© au dĂ©veloppement chronologique de l'histoire planĂ©taire.

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Les relations entre les formes vivantes

Le premier aspect renvoie nĂ©cessairement Ă  une question, bien mise en lumiĂšre par Roberto Fondi, palĂ©ontologue Ă  l'UniversitĂ© de Sienne, qui note un point particuliĂšrement important : cette relation de dĂ©rivation des diffĂ©rentes formes animales Ă  partir de l'homme, ne peut ĂȘtre comprise en termes directement biologiques, mais seulement dans une clĂ© typologique et superhistorique. Ce constat est largement acceptable, mĂȘme s'il laisse place Ă  une intĂ©gration plus poussĂ©e que nous essaierons de dĂ©velopper. En effet, on sait que les auteurs traditionalistes mettent en Ă©vidence les faiblesses palĂ©ontologiques du macro-transformisme darwinien en mettant en Ă©vidence l'absence d'une chaĂźne graduĂ©e ininterrompue de formes que maintenant, mĂȘme face Ă  environ 250.000 XNUMX espĂšces fossiles, il prĂ©sente une documentation qui ne soutient pas l'idĂ©e d'une transition Ă©volutive continue des ĂȘtres vivants ; cependant, il convient Ă©galement de noter qu'il ne semble pas logique de proposer un sens inverse qui resterait toujours, problĂ©matiquement, Ă  court de « chaĂźnons manquants ». Donc, de façon gĂ©nĂ©rale, la transformation Ă  trĂšs grande Ă©chelle, c'est-Ă -dire la soi-disant "macroĂ©volution" postulĂ©e dans le cadre darwinien doit ĂȘtre soumise Ă  de sĂ©vĂšres critiques quel que soit le sens de dĂ©placement choisi, de l'homme Ă  l'animalitĂ© ou inversement.

Et cela mĂȘme si, il faut le souligner, au sein de l'espĂšce, il n'y a aucun problĂšme Ă  admettre la soi-disant "microĂ©volution", qui pourtant, presque unanimement, les biologistes remarquent qu'il s'agit d'un phĂ©nomĂšne d'une toute autre ampleur et ne pourrait jamais expliquer la gĂ©nĂ©ration de nouvelles ; pour ainsi dire la "microĂ©volution" correspond Ă  la possibilitĂ© de stabiliser les variations qui correspondent aux soi-disant "races" (techniques connues depuis un certain temps et utilisĂ©es, par exemple, Ă©galement dans les Ă©levages), ou "sous-espĂšces" dont la diversitĂ© gĂ©nĂ©tique ne compromet cependant pas la possibilitĂ© de croisement mutuel entre celles-ci, avec la gĂ©nĂ©ration d'hybrides fertiles. La question qui, le cas Ă©chĂ©ant, peut se poser est de savoir quelles lois rĂ©gissent les ordres de grandeur intermĂ©diaires entre la plus grande et la plus petite Ă©chelle, ainsi que de savoir si celles de l'espĂšce doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des frontiĂšres vĂ©ritablement infranchissables, ou au contraire soumises Ă  une certaine Ă©lasticitĂ©. . Des questions qui peuvent lĂ©gitimement se poser lorsque, par exemple, nous apprenons des analyses palĂ©ogĂ©nĂ©tiques les plus rĂ©centes comment une partie infime mais non nĂ©gligeable de l'ADN actuel des Sapiens semble provenir de diffĂ©rentes souches (les NĂ©andertaliens ou les Denisova) confirmant ainsi l'idĂ©e d'un certaine interfĂ©conditĂ© qui aurait nĂ©cessairement dĂ» exister entre diffĂ©rentes formes pour nous conduire ces lointaines traces molĂ©culaires. Peut-ĂȘtre faut-il alors admettre que les limites prĂ©cises au-delĂ  desquelles la "microĂ©volution" ne peut pas aller et le poids rĂ©el du concept de "stabilitĂ©" de l'espĂšce biologique ne sont pas encore tout Ă  fait clairs.

Il s'ensuit qu'il semble appropriĂ© de garder un point d'Ă©quilibre entre deux instances opposĂ©es. Si d'une part la "fluiditĂ©" totale et incessante des formes vivantes conçues par Darwin (qui n'a jamais vu de types individuels, pour lui seulement des entitĂ©s conventionnelles) doit ĂȘtre critiquĂ©e, d'aprĂšs les derniĂšres donnĂ©es palĂ©ogĂ©nĂ©tiques on voit d'autre part que le concept semble de moins en moins soutenable d'un « fixisme » rigide de l'espĂšce, assumĂ© venant avant tout d'une approche littĂ©raliste du texte biblique. Si quoi que ce soit, cela peut sembler plus convaincant l'idĂ©e d'un certain plasticitĂ© du vivant, non pas absolue mais relative, qui s'exprimerait Ă  travers une gamme de "variations sur le thĂšme" possibles autour d'un certain nombre de "types" principaux, dĂ©jĂ  ramifiĂ©e dans une zone « subtile » et encore Ă©loignĂ©e du niveau biologique mais qui lĂ -dessus, presque comme sur un Ă©cran de cinĂ©ma, aurait projetĂ© les zones Ă  l'intĂ©rieur desquelles se dĂ©rouleraient toutes les esquisses possibles de chacune d'elles : mais en tout cas sans jamais dĂ©passer aux frontiĂšres de ce qui est taxonomiquement dĂ©fini "famille" et qui pour nous correspond aux "hominidĂ©s". Il semble Ă©galement plausible de penser qu'Ă  l'intĂ©rieur de chacun de ces "champs de variation" il puisse y avoir une forme plus centrale et directement liĂ©e Ă  ce qui pourrait ĂȘtre un archĂ©type immatĂ©riel de rĂ©fĂ©rence, et d'autres plus pĂ©riphĂ©riques et latĂ©raux, peut-ĂȘtre reliĂ© Ă  cet archĂ©type prĂ©cisĂ©ment par la forme centrale : venant ainsi prĂ©supposer, dans ces cas, une relation effective de dĂ©rivation phylogĂ©nĂ©tique entre les formes latĂ©rales et centrales.

Quant Ă  l'homme, dans cette lumiĂšre Sapiens ne serait donc pas, comme dans la vision Ă©volutionniste, l'aboutissement ascendant d'une chaĂźne temporelle ininterrompue de formes de plus en plus Ă©loignĂ©es de l'animalitĂ©, mais reprĂ©senterait plutĂŽt ce point central de synthĂšse: synthĂšse entre l'impulsion anthropogĂ©nĂ©tique issue d'un niveau existentiel sus-jacent et qui trouverait en elle, dans la rencontre parfaitement perpendiculaire entre l'axe vertical de chute et le plan cosmique horizontal, la meilleure physicalisation possible dans le monde de la vie. DĂšs lors, si c'est la forme Sapiens qui constitue le point central et intermĂ©diaire, au sein de la famille zoologique des HominidĂ©s, entre le niveau supra-biologique et les autres espĂšces plus pĂ©riphĂ©riques, on peut donc en venir Ă  imaginer l'origine des singes actuels, et aussi d'hominidĂ©s Ă©teints, Ă  partir d'une forme trĂšs similaire, sinon presque identique, Ă  la nĂŽtre. En fait, cela pourrait ĂȘtre la clĂ© pour comprendre, par exemple, les donnĂ©es du plus faible nombre de mutations dans l'ADN mitochondrial humain estimĂ© par AR Templeton (seulement 13, contre 34 chez le chimpanzĂ©) par rapport Ă  celui d'un ancĂȘtre commun hypothĂ©tique, de dont il serait dĂ©duit que l'homme actuel se serait Ă©loignĂ© beaucoup moins que son cousin simien du point de dĂ©part initial. Cela irait dans le mĂȘme sens que l'observait Louis Bolk, selon qui le dĂ©veloppement de l'homme apparaĂźt comme "conservateur" tandis que celui du singe comme "propulsif".

Un fait qui est Ă©galement cohĂ©rent avec les dĂ©ductions de Morris Goodman, qu'il a confirmĂ©es une vitesse d'Ă©volution beaucoup plus lente dans la lignĂ©e humaine que celle du chimpanzĂ©, infĂ©rant ainsi que l'ancĂȘtre commun devait ĂȘtre beaucoup plus semblable Ă  l'homme qu'au singe. En fait, il faut se rappeler qu'aucun fossile particuliĂšrement ancien de chimpanzĂ©s, de gorilles ou d'orangs-outans n'a Ă©tĂ© trouvĂ©, comme preuve de leur rare antiquitĂ© par rapport Ă  des formes qui dĂ©noteraient plutĂŽt une datation beaucoup plus profonde de la position Ă©rigĂ©e ; alors qu'au contraire ils sembleraient non nĂ©gligeables, mĂȘme si la palĂ©oanthropologie officielle n'aime pas en parler car elle ne s'explique pas dans son horizon Ă©volutif, les Ă©lĂ©ments soutenant une forte antiquitĂ© de la forme Sapiens, qui viendrait Ă©tonnamment Ă  un  pprofondeur de temps mĂȘme de l'ordre de quelques millions d'annĂ©es. Pour ne citer que quelques-unes de ces dĂ©couvertes : dans l'Ăźle de Java Ă  Trinil, en Californie Ă  Calaveras, en Argentine Ă  Buenos Aires, Monte Hermoso et Miramar, au Kenya prĂšs du lac Turkana (crĂąne "KNM-ER 1470"), en Tanzanie avec les fameuses empreintes de Laetoli, en Espagne Ă  Burgos, en Angleterre Ă  Ipswich et Foxhall, en France Ă  Abbeville et Clichy, en Suisse Ă  DelĂ©mont, et enfin aussi en Italie Ă  Castenedolo et Savone.

Mais, en dehors du pĂ©rimĂštre des hominidĂ©s, les relations entre les diffĂ©rentes espĂšces - celles Ă  plus grande Ă©chelle - pourraient plutĂŽt ĂȘtre du type Ă©voquĂ© par Fondi, c'est-Ă -dire d'un caractĂšre proprement typologique et superhistorique. Ce serait le domaine qui verrait les archĂ©types prĂ©citĂ©s se «dĂ©sarroir» les uns des autres, procĂ©dant probablement aussi selon un processus hiĂ©rarchique qui «laisserait progressivement derriĂšre eux», comme le disait Evola, certaines possibilitĂ©s animales, afin de rester dans une direction centrale. cela spĂ©cifiquement humain. Cependant, les possibilitĂ©s animales seraient toujours "informĂ©es" par leur image particuliĂšre qui donnerait une base ontologique au concept d'"espĂšce", qui, comme le rappelle RenĂ© GuĂ©non, est prĂ©cisĂ©ment analogue Ă  la « forme » des scolastiques et Ă  celle des idĂ©es platoniciennes : c'est-Ă -dire principes essentiels et « qualitatifs » des entitĂ©s manifestĂ©es.

Pour le philosophe Edgard DacquĂ©, en effet, l'espĂšce animale descendrait involutivement d'une humanitĂ© qui ce n'est pas tout court identifiable Ă  l'actuel, mais qui correspond Ă  un stock primordial et non corporel - le dĂ©finit l'homme prĂ©historique - dont l'homme matĂ©rialisĂ©, tout en s'en distinguant, en constitue nĂ©anmoins l'hĂ©ritier "perpendiculaire" et plus direct, comme dans l'image dĂ©crite ci-dessus. Ici alors l'homme d'aujourd'hui, avec ses facultĂ©s biologiques et rationnelles, ce qui reprĂ©senterait la "prĂ©cipitation" la plus proche et la plus proche de cet Homme originel, dont ce n'est pas par hasard que Platon a Ă©galement soulignĂ© qu'il est dotĂ© d'une nature profondĂ©ment diffĂ©rente de l'actuelle. La notion d'"espĂšce", donc rapprochĂ©e de celle d'"idĂ©es platoniciennes", est le premier terme du binĂŽme hindou "nama-rupa"(Nom-apparition), Ă acides Grec conçu comme une forme exemplaire qui aurait rempli une fonction archĂ©typale et qui, nous ne le mentionnons qu'en passant, dans de nombreuses Ă©laborations thĂ©ologiques du contexte chrĂ©tien est liĂ©e au thĂšme deimage de Dieu: des Alexandrins (Clemente Alessadrino, Origen, S. Atanasio, etc ...) Ă  Gregorio di Nissa, Ă  Giovanni Scoto Eriugena, cet Ă©lĂ©ment ne se rĂ©fĂšre pas tant Ă  la partie biologique de l'homme, mais Ă  la partie spirituelle, Ă  la Nous. A ce qui pour RenĂ© GuĂ©non est au fond l'Homme Universel englobant de tout son potentiel (en fait mĂȘme avant la scission Adam-Eve du mythe biblique) par rapport auquel nous, Homo Sapiens, nous ne serions que des dĂ©chus : en effet mĂȘme une sorte de "seconde image" d'un niveau encore plus bas que le Premier Principe, absolument transcendant par rapport Ă  la Manifestation Cosmique, qui par L 'imago Dei façonnĂ© cet homme primitif. Mais de l'impulsion la plus centrale de qui, comme mentionnĂ©, l'humanitĂ© actuelle est nĂ©e comme une sorte de "prĂ©cipitĂ©" chimique, le long d'une ligne de chute parfaitement verticale d'un plan d'existence supĂ©rieur. 

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Le facteur temps

Le deuxiĂšme aspect auquel, en relation avec le concept d'"involution", a Ă©tĂ© mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment, est, comme mentionnĂ©, plus liĂ© au dĂ©veloppement chronologique de l'histoire planĂ©taire, selon sa propre dynamique qui, cependant, a certainement pu s'entremĂȘler avec le lignes « typologiques » de portĂ©e plus large dĂ©crites au paragraphe prĂ©cĂ©dent. C'est dans cette perspective qu'elle est avant tout Ă  l'origine des formes hominidiennes plus ou moins "latĂ©rales" par rapport Ă  la lignĂ©e Sapiens qui relĂšveraient non pas tant d'une raison supershistorique, comme l'a soulignĂ© Fondi, mais surtout le tout en fonction d'un Ă©lĂ©ment temporel, dĂ» au fait de dĂ©river de cycles antĂ©rieur au nĂŽtre. Je suis cycles qui auraient concernĂ© l'humanitĂ© prĂ©cĂ©dente - dont les trouvailles Sapiens prĂ©citĂ©es de datation trĂšs ancienne - e ce qui correspondrait Ă  ce que la tradition hindoue dĂ©finit "Manvantara" (un concept qui, comme nous le verrons plus loin, est utilisĂ© par RenĂ© GuĂ©non mais pas par Julius Evola). Le Manvantara est c'est-Ă -dire le cycle de vie complet d'une humanitĂ©, qui dans l'interprĂ©tation guĂ©nonienne a une durĂ©e d'environ 65.000 XNUMX ans et qui Ă  son tour est divisĂ© en sections d'un ordre infĂ©rieur, dans le monde oriental appelĂ© "Yuga" (au total 4 : Satya, Treta, Dvapara et Kali Yuga), et dans la tradition hellĂ©nique du cadre hĂ©siodique, Ă  la place, « Âge » (et ici au total il y en a 5, d'oĂč la superposition imparfaite de ceux-ci avec les Yugas hindous : Âge Or, Argent, Bronze, HĂ©ros et Fer).

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En tout cas, la sĂ©paration entre Manvantara par des cĂ©sure temporelles assez nettes, les « Pralayas », conduirait Ă  une tendance absolument discontinue de la PrĂ©histoire humaine, qui, d'ailleurs, dans les retombĂ©es biologiques pourraient aller dans le mĂȘme sens que l'hypothĂšse de Fondi lui-mĂȘme, qui postule en fait un processus involutif non pas graduel mais dĂ©veloppĂ© "par sauts". Une tendance Ă©galement imaginĂ©e par Giuseppe Sermonti qui prend comme exemple la mĂ©tamorphose rapide, par exemple, du papillon de la chenille ou de la grenouille du tĂȘtard. Autrement dit, la conclusion inexorable d'un cycle aurait pu entraĂźner un glissement de l'humanitĂ© relative vers des niveaux infĂ©rieurs: des Ă©vĂ©nements traumatisants comme des mutilations psychiques puis renversĂ©es sur le plan physique, des prĂ©varications qui se sont terminĂ©es tragiquement, des pratiques anthropophages etc., sont par exemple rappelĂ©s dans divers mythes tibĂ©tains, nord-amĂ©ricains et sibĂ©riens comme un point d'origine de souches sous-humaines, Sasquatch et les pythĂ©canthropes. DĂšs lors, une fois leur cycle de compĂ©tence terminĂ©, ces populations dĂ©jĂ  Sapiens auraient perdu leur « centralitĂ© » biologique en tombant traumatiquement, et non progressivement, dans des formes plus ou moins dominĂ©es par l'animalitĂ©. Une dynamique qui se serait produite, peut-ĂȘtre mĂȘme se rĂ©pĂ©ter - et donc s'aggraver - dans la succession des diffĂ©rents Manvantaras, ces espĂšces gĂ©nĂ©tiquement plus Ă©loignĂ©es de la nĂŽtre, mais qui se caractĂ©riseraient tout de mĂȘme par une parentĂ© zoologique relative identifiable dans l'appartenance commune Ă  la Famille d'hominidĂ©s. Autrement dit, ici Ă  la base il y aurait le mĂȘme « archĂ©type » (et non la divergence encore plus radicale, celle typologique de Fondi, qui est liĂ©e au fait d'avoir des « archĂ©types » de rĂ©fĂ©rence diffĂ©rents) : mais les modalitĂ©s de la "biologisation" de celle-ci aurait Ă©tĂ© progressivement compromise et conditionnĂ©e par le facteur temps, comme dans un nombre toujours croissant de "rĂ©fractions dĂ©formantes" qui se sont produites.

De plus, mĂȘme une autre possibilitĂ© rĂ©gressive ne doit pas ĂȘtre exclue, celle-ci Ă©tant plutĂŽt entiĂšrement interne au Manvantara lui-mĂȘme, c'est-Ă -dire partant directement de l'humanitĂ© biologiquement Sapiens en vigueur en ce moment, comme un danger involutif toujours prĂȘt Ă  rĂ©apparaĂźtre dans des conditions particuliĂšres : on pourrait trouver ici l'explication de la naissance de souches phĂ©notypiquement assez diffĂ©rentes de Sapiens, mais pas trop Ă©loignĂ©es de celle-ci par rapport aux lignĂ©es restantes des Manvantaras prĂ©cĂ©dents. C'est une hypothĂšse thĂ©orique dans laquelle inclure, par exemple, les hypothĂšses "dĂ©gĂ©nĂ©ratives" des CaĂŻnites bibliques (descendance d'Adam, donc appartenant Ă  l'humanitĂ© actuelle) comme l'a soulignĂ© Attilio Mordini dans son intĂ©ressant "Le mystĂšre du yĂ©ti". Du point de vue gĂ©nĂ©tique, cependant, ces lignĂ©es aberrantes auraient Ă©tĂ© placĂ©es dans une position pas assez Ă©loignĂ©e de la souche Sapiens de dĂ©part pour compromettre une certaine interfertilitĂ© mutuelle, prĂ©cisĂ©ment du fait que cette dynamique se serait produite tout au long de le mĂȘme cycle humain. . Cela pourrait ĂȘtre l'explication, par exemple, deorigine des types nĂ©andertaliens (Piveteau, par exemple, les ramĂšne Ă  des Sapiens involuĂ©s) et Denisoviens, dont la littĂ©rature prĂ©citĂ©e a dĂ©sormais constatĂ© la prĂ©sence d'introgressions molĂ©culaires importantes au sein de notre gĂ©nome : en dĂ©finitive une sorte de "feedback" vers la lignĂ©e dont ils se seraient autrefois, et peut-ĂȘtre Ă  plusieurs reprises, Ă©loignĂ©s.

Il n'est pas facile d'imaginer quelle en gĂ©nĂ©ral elle peut passer d'un Manvantara Ă  l'autre : selon RenĂ© GuĂ©non trĂšs peu voire pas du tout, puisqu'il fait mĂȘme l'hypothĂšse de la « volatilisation » et de l'abandon de ce plan manifestĂ© de tout rĂ©sidu matĂ©riel qui s'y rapporte. Dans son interprĂ©tation particuliĂšre, le mĂ©taphysicien français se souvient les "anciens rois d'Edom" comme une trace de l'humanitĂ© des cycles prĂ©cĂ©dents, aprĂšs quoi ils se seraient terminĂ©s en une seule modalitĂ©, mais seulement supplĂ©mentairecorporel, de l'actuel Manvantara. Pour GuĂ©non, donc, chaque humanitĂ© en son temps partirait d'une sorte de "table rase", avec son propre Ăąge d'or, son Ăąge d'argent, etc., et il n'y aurait pas de populations "rĂ©siduelles" (comme au contraire, d'ailleurs, cela pourrait sembler dans la lecture Ă©volienne, par exemple, de l'origine des "sauvages" du sud) capable de dĂ©passer les limites physico-temporelles de son Manvantara pour accĂ©der au suivant ; du moins pas au niveau de la manifestation matĂ©rielle. Ou, alternativement, peut-ĂȘtre aussi oui - interprĂ©tant dans ce sens le passage platonicien prĂ©citĂ© sur les singes - mais seulement au prix trĂšs dur d'une animalisation sans retour (**).

(**) NĂ©anmoins, cette conception est bien plus ancienne que GuĂ©non et le courant « traditionaliste » ou « pĂ©rennialiste » du XXe siĂšcle : dĂ©jĂ  HĂ©siode dans « Les Travaux et les Jours » Ă©voquait comment, suite Ă  la fin cyclique des diffĂ©rentes Ă©poques, l'humanitĂ© respective des les cycles prĂ©cĂ©dents se sont transformĂ©s en "dĂ©mons", c'est-Ă -dire en entitĂ©s dĂ©-corporĂ©lisĂ©es, habitant des plans subtils de manifestation, diffĂ©rents des nĂŽtres, et pourtant en un certain sens ont maintenu la possibilitĂ© d'influer sur la vie de l'humanitĂ© corporelle du cycle suivant . Par exemple, on dit aux hommes de l'Ăąge d'or que « 
 aprĂšs que la terre a recouvert cette race, ils sont devenus des dĂ©mons
 bĂ©nins sur la terre ; gardiens des hommes mortels... ». Et, sur la "race d'argent": "Et puis, quand cette race aussi eut couvert la terre, ils furent appelĂ©s par les mortels" enfers bĂ©nis ", gĂ©nies infĂ©rieurs ...».

Mais celle de GuĂ©non est une position qui semble problĂ©matique, si elle est acceptĂ©e dans les termes les plus larges, prĂ©cisĂ©ment Ă  la lumiĂšre de prĂ©sence de trouvailles rĂ©fĂ©rables, en raison de leur datation trĂšs Ă©levĂ©e, Ă  l'humanitĂ© antĂ©rieure Ă  la nĂŽtre et qui sont encore prĂ©sentes dans les niveaux stratigraphiques de la planĂšte. Cependant, la cĂ©sure temporelle de la Pralaya parmi les diffĂ©rents Manvantaras, ce qui pourrait significativement trouver une confirmation scientifique intĂ©ressante dans le fortissimo "Goulet d'Ă©tranglement gĂ©nĂ©tique" que l'humanitĂ© actuelle semble avoir traversĂ© il y a entre 60 et 70.000 XNUMX ans, peut-ĂȘtre en conjonction avec une catastrophe climatique contemporaine, celle-lĂ  "Catastrophe de Toba" sur laquelle rĂ©flĂ©chissent Ă©galement les recherches prĂ©historiques actuelles. Cependant, d'autre part, le thĂšme traditionnel d'un certain "fil commun" reliant les diffĂ©rents Manvantara entre eux ne semble pas secondaire, qui par exemple dans la Tradition hindoue elle-mĂȘme est rappelĂ© dans la figure du Sanglier Blanc, un symbole central non seulement du cycle humain actuel. , mais de tout le Kalpa ou "jour de Brahma" (composĂ© de 14 Manvantaras, dont nous vivons actuellement les Ă©tapes finales du septiĂšme) : finalement le dĂ©veloppement gĂ©nĂ©ral d'un Monde et qui, dans notre cas, s'appelle Shweta-varaha-Kalpaou "Cycle du sanglier blanc".

Si donc, peut-ĂȘtre aussi en termes anthropologiques, il peut y avoir un "fil commun" entre les diffĂ©rents Manvantaras, au dĂ©but du nĂŽtre, cela a dĂ» ĂȘtre trĂšs mince et il n'est certainement pas facile de comprendre si cela a pu impliquer la passage physique, du cycle prĂ©cĂ©dent, sinon d'une humanitĂ© dans son ensemble, du moins d'un trĂšs petit nombre de Homo Sapiens restant toujours spirituellement "central". Ou si au contraire avec le Pralaya ce « distillat » humain a pu subir (comme le croit d'ailleurs GuĂ©non, ce qui Ă©largit cependant le thĂšme de volatilisation Ă  toutes les dĂ©couvertes prĂ©cĂ©dentes, mĂȘme celles effectivement trouvĂ©es dans nos niveaux sĂ©dimentaires) une sorte de sublimation, devenant le substrat germinal du cycle futur : substrat sur lequel agirait alors une nouvelle intervention « archĂ©typale » et « restauratrice » d'en haut. Peut-ĂȘtre, en fait, une solution intermĂ©diaire est-elle plausible : toujours en fait, dans la tradition hindoue, les trĂšs rares «sauvĂ©s» du cycle prĂ©cĂ©dent par cette figure - Satyavrata - qui deviendra Ă©galement le futur LĂ©gislateur universel du nouveau Manvantara, le Manu Vaivaswata, sont mentionnĂ©s. Le "matĂ©riel de base" (peut-ĂȘtre aussi gĂ©nĂ©tique ?) qui sera en quelque sorte transfigurĂ© par la nouvelle rectification transcendante du dĂ©but du cycle et reprĂ©sentera le point, mais aussi la nouvelle "synthĂšse", Ă  partir de laquelle la prochaine humanitĂ© partira. Une nouvelle "forme", renouvelĂ©e mais ancienne - et pĂ©renne - Ă  la fois.

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Vers un nouveau cycle

Julius Evola, contrairement Ă  RenĂ© GuĂ©non, ne semble pas avoir jamais utilisĂ© le concept de Manvantara comme "cadre" gĂ©nĂ©ral d'un cycle humain complet et conclu. Cependant, bien qu'il soit plus proche d'une perspective des origines humaines qui pourrait ĂȘtre dĂ©finie comme "polyphylĂ©tique" (en cela, peut-ĂȘtre, suivant les lignes du chercheur germano-nĂ©erlandais Herman Wirth), il est intĂ©ressant de noter comment au moins dans quelques annĂ©es passages qu'il a reconnus de maniĂšre significative dans ce race unitaire primordiale Hamsa, mentionnĂ©e dans le mythe hindou, la condition de "prĂ©alable Ă  toute diffĂ©renciation humaine ultĂ©rieure". De plus, dans un autre passage, il signale - en termes analogues - que, malgrĂ© la dualitĂ© latente, il y a une nette unitĂ© sous-jacente du principe gĂ©nĂ©rateur qui a nourri les deux jumeaux Romulus et Remus, si opposĂ©s (le premier consacrĂ© au mĂąle, cĂ©leste et solaire, la seconde aprĂšs les fĂ©minines, chtoniennes et lunaires), mais toujours nĂ©es des mĂȘmes Lupa et Evola rappelĂ©es comme la clĂ© d'interprĂ©tation des mĂȘmes "origines humaines". Le penseur romain n'a donc pas fermĂ© la porte Ă  la possibilitĂ© d'un moment authentiquement unitaire Ă  l'aube du cycle humain. 

Bien plus notoirement qu'Evola, René Guénon a pu insister sur ce point : par exemple, il a souligné l'inexistence de toute irréductibilité absolue déjà au niveau cosmologique, niant une sÚche dichotomie entre la premiÚre des dualités, c'est-à-dire celle qui polarise l'Etre Universel en "Essence" et "Substance". Essence et Substance à comprendre comme des concepts analogues au Ciel et à la Terre, dont la séparation, sur le plan désormais anthropologique, correspond clairement à la polarisation de cette entité unitaire et primordiale qu'était l'Androgyne platonicien. (sur lequel nous pourrons revenir) dans les deux sujets distincts - masculin et féminin - dans la tradition biblique identifiée dans Adam et Eve. Ceci constitue le premier pas vers la diversification humaine, qui implique la manifestation des différents modes d'existence qui, partant d'une seule racine, trouveront leur manifestation à travers la naissance des différentes races de notre espÚce.

Mais, comme nous l'avons dĂ©jĂ  mentionnĂ©, le mĂ©taphysicien français renforce cette approche, qui tend Ă  ĂȘtre plus « monophylĂ©tique » que celle d'Evolian, Ă©galement Ă  travers le concept de Manvantara. Et, par rapport Ă  cela, un autre Ă©lĂ©ment semble particuliĂšrement significatif : l'absence quasi-totale de dĂ©couvertes attribuables Ă  Homo Sapiens dans le laps de temps entre 65.000 52.000 et XNUMX XNUMX ans, ou dans sa toute premiĂšre phase. C'est un fait qui sera mieux mis en lumiĂšre dans un prochain article, "La discontinuitĂ© dans notre PrĂ©histoire". Cet intervalle devrait en effet correspondre au moment vraiment primordial de l'humanitĂ© actuelle et ce n'est peut-ĂȘtre pas un hasard si l'absence de sites archĂ©ologiques couvre une pĂ©riode d'environ 13.000 XNUMX ans, ou ce qui, comme nous l'avons dit plus haut, a Ă©tĂ© dĂ©fini comme la "Grande AnnĂ©e", Ă©gal exactement Ă  1/5 de la durĂ©e totale du Manvantara. La Grande AnnĂ©e correspond au milieu du cycle prĂ©cession terrestre et, comme le rappelle GuĂ©non, dans les diverses mythologies traditionnelles elle revĂȘt souvent une importance particuliĂšrement significative. 

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L'absence totale ou quasi totale de dĂ©couvertes datant d'il y a entre 52.000 65.000 et XNUMX XNUMX ans, en plus de recouvrir parfaitement la PremiĂšre Grande AnnĂ©e de notre cycle, correspond Ă©galement Ă  la premiĂšre moitiĂ© exacte du Satya Yuga : il n'est pas improbable que ces donnĂ©es pourrait trouver une explication. juste avec l'existence de cela l'homme prĂ©historique - la forme humaine primordiale, sur lequel nous reviendrons Ă  l'avenir - pratiquement impossible Ă  trouver sous forme fossile car il n'a pas encore Ă©tĂ© matĂ©rialisĂ© selon les canons d'aujourd'hui. Un Ă©vĂ©nement qui ne se serait produit que plus tard, mĂȘme si - il faut le souligner - bien avant dans le mĂȘme Ăąge Ă©dĂ©no-paradisiaque. Il est Ă©vident que cette derniĂšre hypothĂšse prĂ©suppose une idĂ©e plus articulĂ©e et dynamique de l'Âge Primordial (le Satya Yuga, en fait) que ce qui, dans la littĂ©rature de rĂ©fĂ©rence, semble presque toujours ĂȘtre pris pour acquis, c'est-Ă -dire avoir reprĂ©sentait ceci, un moment statique, une parenthĂšse sans histoire. 

Quelques notes brÚves et préliminaires d'ordre plus général nous semblent ici utiles pour fournir un cadre introductif et accompagner les considérations que, plus loin, nous essaierons de développer sur la genÚse humaine. En fait, comme le rappelle toujours Guénon et comme dérivant de certaines interprétations des Puranas hindous, le Satya Yuga aurait duré environ 26.000 XNUMX ans, une trÚs longue durée pour laquelle, à y regarder de plus prÚs, une absence totale de discontinuité interne semble difficile à soutenir. ; d'autre part, ce n'est pas un hasard si le métaphysicien français a pu à diverses reprises souligner comment, dans chacun des différents ùges du Manvantara, il y a la possibilité de faire d'autres subdivisions internes significatives, à partir de la subdivision de base dans les deux moitiés relatives. Le Satya Yuga n'échappe donc pas à cette rÚgle et en effet il est remarquable qu'il soit composé exactement de deux « Grandes Années » de prÚs de 13.000 XNUMX ans chacune.

Par ailleurs, on a constatĂ© que le passage d'une Grande AnnĂ©e Ă  la suivante est toujours marquĂ© par un violent cataclysme qui donc, en raison de l'Ăąge Ă©dĂ©nique, doit nĂ©cessairement avoir eu lieu Ă  sa moitiĂ©, il y a environ 52.000 XNUMX ans (***). Aussi Ă  partir de considĂ©rations liĂ©es Ă  "Cycle Avatarique" de Vishnu (cycle qui divise le Manvantara total en dix parties Ă©gales de 6.500 XNUMX ans, chacune reliĂ©e Ă  une "descente" particuliĂšre sur terre du Principe pour le rĂ©tablissement de la loi divine) le mĂȘme Ă©vĂ©nement traumatique est remĂ©morĂ© au moment prĂ©cis du passage du deuxiĂšme Avatar (Kurma), au troisiĂšme (Varahi), lorsque d'importants changements dans la gĂ©ographie borĂ©ale ont dĂ» se produire, un dĂ©placement du Centre du pĂŽle arctique vers un zone plus nord-est (la terre de la BĂ©ringie ?) et, comme l'a Ă©galement Ă©mis l'hypothĂšse de Gaston Georgel, une toute premiĂšre vague de migration vers des zones moins septentrionales de la planĂšte.   

(***) Il est intéressant de noter que dans la tradition andine également, les différentes Úres cosmiques qui se succÚdent, appelées "Soleils", sont à leur tour divisées en deux parties égales par une grande césure qui se produit vers le milieu de chaque "Soleil": à la fois le césure médiane des différents "Soleils" que l'on appelle traditionnellement les césure entre un "Soleil" et le suivant Pachakuti [cf. M. Maculotti, Pachacuti : cycles de création et de destruction du monde dans la tradition andine].

La suite a donnĂ© lieu Ă  ce que GuĂ©non croit le siĂšge du centre spirituel primordial de ce Manvantara, le Varahi susmentionnĂ© ou "Terre du Sanglier", aux caractĂ©ristiques marquĂ©es solaire: le fait, cependant, qu'il soit reliĂ© non pas au premier mais au troisiĂšme Avatar de Vishnu, nous fait supposer qu'il est plus correct de placer Varahi non pas dans la phase aurorale et indistincte, vraiment initiale, de notre cycle humain, mais plutĂŽt dans la DeuxiĂšme Grande AnnĂ©e, c'est-Ă -dire il y a entre 52.000 39.000 et XNUMX XNUMX ans. Mais la pertinence particuliĂšre de Varahi est peut-ĂȘtre due au fait que c'Ă©tait la premiĂšre terre habitĂ©e par notre propre forme humaine, alors que les emplacements prĂ©cĂ©dents, littĂ©ralement polaire, devait ĂȘtre reliĂ© Ă  cette phase plus franchement primordiale - la l'homme prĂ©historique par DacquĂ©, le platonique Androgyne, la supercasta Hamsa - qui Ă  proprement parler Ă©tait surhumain.   

Mais ce sont autant de considérations qui seront approfondies dans des écrits futurs. 


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