Science et fantaisie : « Etidorhpa », Hollow Earth de John Uri Lloyd

Dans "Etidorhpa" de John Uri Lloyd, le passage du XIXe siècle matérialiste au XXe siècle quantique est condensé, ambigu et relativiste, sous la bannière du principe d'incertitude de Heisenberg : un siècle où le fantastique ressuscite au cœur de cette même science qui avait croyait naïvement l'exorciser.

Mircea Eliade : "Pauwels, Bergier et la planète des sorciers"

Dédié à la science et au mystère, au passé et au futur, à l'archéologie et à la science-fiction, "Planète" était une revue aux multiples facettes, éditée par Louis Pauwels et Jacques Bergier, anciens auteurs du livre culte du "réalisme fantastique" "Le matin des sorciers", qui attira également l'attention de Mircea Eliade, qui en parla dans son ouvrage "Occultisme, sorcellerie et modes culturelles", publié en 1976.

Le Fantastique et le naufrage du réel : « Regards sur l'Inconnu. Décaméron du Mystère » pour 2020

« Sguardi sull'Ignoto » vient de sortir, une anthologie de la littérature fantastique éditée par Bietti et éditée par Andrea Scarabelli et Dalmazio Frau. La collection - qui comprend également une histoire écrite par nos soins ("Tumpek Wayang") - a été lancée il y a quelques jours en version ebook et peut être téléchargée gratuitement à cette adresse : http://www.bietti.it/attivita/ioleggodacasa/. Pour ceux qui sont intéressés par une version pdf imprimable, vous pouvez en faire la demande à : antares@edizionibietti.com. Avec l'aimable autorisation de l'éditeur, nous publions ici l'introduction de Scarabelli.

Le futurisme ésotérique des cosmistes russes

Le cosmisme est le miracle d'une synthèse que l'Occident a connue pour la dernière fois à la Renaissance et qui a pris racine dans la Russie soviétique de la "course à l'espace" au siècle dernier : une attitude plutôt qu'un courant réel, un carrefour d'expériences et des recherches allant du futurisme ésotérique au pragmatisme transcendantal, du réalisme magique au matérialisme idéaliste, de l'humanisme au transhumanisme.

Colin Wilson & Jacques Bergier : c'est-à-dire le complot de l'histoire

La civilisation comme complot ; l'histoire comme piège ; un vampirisme psychique endémique qui s'est emparé de toute une civilisation : tels sont les thèmes brûlants de deux des textes phares de la Réalité Alternative entre les années 60 et 70 : « Les parasites de l'esprit » de Colin Wilson et "Les livres maudits" de Jacques Bergier.

Entretien avec Giuseppe Lippi : "Le fantastique est l'exception, pas la règle"

Suite au décès récent de Giuseppe Lippi, survenu le samedi 15 décembre, nous voulons partager cette interview accordée il y a quelques années à Andrea Scarabelli pour le magazine Antarès, centrée sur le travail de HP Lovecraft et sur le rôle et l'importance de la Imaginaire du Fantastique dans le monde d'aujourd'hui. Nos sincères remerciements vont à Lippi pour tout ce qu'il a fait.

Bêtes, hommes ou dieux : les cultes extraterrestres de HP Lovecraft

(photo : John Coulthart, "L'Appel de Cthulhu")

La présence de thèmes mythico-religieux dans l'œuvre du « Poe cosmique » - comme l'a défini Jacques Bergier - est intéressante non seulement d'un point de vue littéraire, mais aussi par rapport au rapport entre la modernité et ce type de savoir. Comme le savent maintenant même les non-"experts", Howard Phillips Lovecraft se définissait comme un « matérialiste absolu et mécaniste"[1] persuadé que le monde était la somme mathématique d'impulsions physiques gouvernées par le hasard et faisant dériver les aspirations humaines de simples fantasmes. Pourtant, derrière cette profession de foi - à laquelle trop de gens se sont arrêtés en interrogeant le Solitaire de la Providence - il y a bien plus. Par exemple, le fait qu'il avait étudié et donc bien connu les mythes antiques de l'Occident, gréco-romains mais aussi germaniques et nordiques. Eh bien, comment ces intérêts sont-ils liés aux vôtres Vision du monde? Pourquoi un adepte enthousiaste de la science et de la technologie devrait-il être passionné par ces mythes que les mêmes adeptes de la déesse Raison relèguent souvent aux expressions d'une humanité « infantile » alambiquée et prémoderne ? En réalité, la contradiction n'est qu'apparente.