Folklore ophidique : le "Serpent arc-en-ciel", les Nagas et la fée Mélusine

Ancêtres mythiques, héros culturels, entités sauvages du monde subtil et épouses surnaturelles : le topos des entités mythiques ophidiques-anthropomorphes est répandu dans le monde entier, et touche à la fois la tradition européenne (dont nous nous intéresserons surtout à la tradition médiévale de la Fée Mélusine), ainsi que des traditions extra-européennes comme celle indienne des Nagas, "peuple serpent" résidant dans le monde en dessous du nôtre, celui des Hopi et celui des aborigènes australiens.

De Cybèle à Déméter, les différentes faces de la Terre-Mère, ou plutôt de l'écliptique

De la tradition phrygienne concernant Cybèle, "déesse de la montagne et des bêtes sauvages", à la tradition indienne d'Aditi, "source inépuisable d'abondance", jusqu'aux différentes divinités helléniques telles que Rhéa, Déméter, Thèmes, Meti (sans oublier les diverses divinités collectives, toujours féminines, de destin), se dégage une lecture astrothéologique qui peut éclairer lesdites "Déesses Mères de la Terre", à condition de comprendre cette dernière, suite aux études de Santillana, Dechend et Richer (ainsi que les indices platoniciens), au sens de l'écliptique.

Métaphysique du sang

Le sang a toujours été considéré, dans l'histoire des idées, comme porteur d'une force magique puissante et comme véhicule d'une symbolique complexe et variée, depuis les peintures rupestres remontant au paléolithique pour arriver aux trois religions "livres" (christianisme, islam, judaïsme), en passant par les mythes cosmogoniques des traditions anciennes (babyloniennes, hindoues, nordiques, etc.), sans négliger évidemment son utilisation dans la médecine traditionnelle orientale et sa valeur sacrificielle dans les pratiques cérémonielles.