Vidéo en direct : La machine à voyager dans le temps et la cosmothéologie archaïque, avec Andrea Casella

Mercredi prochain 18 janvier, à partir de 21h30, nous présenterons le deuxiÚme livre de poche de notre série sur notre chaßne YouTube "HÚsperos : Traditions & Mythes Européens», dont nous avons ouvert les préventes au Winter Solstice et qui seront disponibles à partir de février : La machine à remonter dans le temps. Essai sur la cosmothéologie archaïque par Andrea Casella.

Arturo Reghini : "Le mythe de Saturne dans la tradition occidentale"

Un extrait de l'essai d'Arturo Reghini "Sur la tradition occidentale", initialement publié en 1928 sur les pages de "UR", portant sur le mythe de Saturne dans la tradition latine et plus généralement indo-européenne. Pour ceux qui souhaitent le lire dans son intégralité, nous avons joint le PDF téléchargeable gratuitement.

« Au mur du temps » : les prophĂ©ties d'Ernst JĂŒnger sur l'Âge des Titans

Il y a 125 ans, le 29 mars 1895, Ernst JĂŒnger, l'un des penseurs les plus importants et originaux du siĂšcle court, est nĂ© Ă  Heidelberg. Soixante annĂ©es se sont Ă©coulĂ©es depuis la parution de son ouvrage « Au mur du temps » qui, relu aujourd'hui, ne peut que nous Ă©tonner par la ponctualitĂ© des prophĂ©ties qu'il contient sur le monde Ă  venir, le monde dans lequel nous nous retrouvons Ă  vivre aujourd'hui : de la figure paradigmatique du "soldat inconnu" Ă  l'avĂšnement de ce qu'on appelle "l'homme-masse", en passant par le phĂ©nomĂšne de la "disparition des frontiĂšres" et venant enfin mettre en Ă©vidence le travail de destruction des rythmes naturels dans lequel l'homme a toujours Ă©tĂ© insĂ©rĂ©, accomplie au moyen du "titanisme" de la Science.

« Au mur du temps » : la question de l'histoire et la crise du monde moderne

L'ouvrage d'Ernst JĂŒnger sur le temps cyclique, publiĂ© il y a 60 ans, marque l'apogĂ©e de ce qu'on a appelĂ© la « culture de la crise », un courant de pensĂ©e centrĂ© sur la prise de conscience du drame de l'Histoire et de l'Historicisme et sur l'image du temps comme flux impĂ©tueux qui submerge tout : des intuitions qui, avant JĂŒnger, ont Ă©tĂ© remontĂ©es Ă  la surface par Oswald Spengler, RenĂ© GuĂ©non, Julius Evola et Mircea Eliade.

De CybÚle à Déméter, les différentes faces de la Terre-MÚre, ou plutÎt de l'écliptique

De la tradition phrygienne concernant CybĂšle, "dĂ©esse de la montagne et des bĂȘtes sauvages", Ă  la tradition indienne d'Aditi, "source inĂ©puisable d'abondance", jusqu'aux diffĂ©rentes divinitĂ©s hellĂ©niques telles que RhĂ©a, DĂ©mĂ©ter, ThĂšmes, Meti (sans oublier les diverses divinitĂ©s collectives, toujours fĂ©minines, de destin), se dĂ©gage une lecture astrothĂ©ologique qui peut Ă©clairer lesdites "DĂ©esses MĂšres de la Terre", Ă  condition de comprendre cette derniĂšre, suite aux Ă©tudes de Santillana, Dechend et Richer (ainsi que les indices platoniciens), au sens de l'Ă©cliptique.

Mircea Eliade: "Cycles cosmiques et histoire"

"MĂȘme dans le cadre des trois grandes religions iranienne, juive et chrĂ©tienne, qui ont limitĂ© la durĂ©e du cosmos Ă  un certain nombre de millĂ©naires, et affirment que l'histoire cessera dĂ©finitivement in illo tempore, il reste des traces de l'antique doctrine de la rĂ©gĂ©nĂ©ration pĂ©riodique de l'histoire » : Doctrine trĂšs ancienne qu'Eliade, dans son essai « Le mythe de l'Ă©ternel retour », retrouve dans la tradition babylonienne, hindoue, bouddhique, germanique et hellĂ©nique.

"True Detective": le temps dévorant et l'éternel retour

En vue de la sortie, prévue le 14 janvier, de la troisiÚme saison de "True Detective", nous proposons à nos lecteurs le cycle d'articles que nous avons organisé pour YAWP sur les éléments ésotériques de la série télévisée à succÚs.


J. Evola : "Dionysos et la voie de la main gauche"

Evola considĂšre le Dionysos de Nietzsche par rapport Ă  la soi-disant "Voie de la main gauche", un chemin initiatique qui implique "le courage d'arracher les voiles et les masques avec lesquels Apollon cache la rĂ©alitĂ© originelle, de transcender les formes pour entrer en contact avec la nature Ă©lĂ©mentaire d'un monde oĂč le bien et le mal, le divin et l'humain, le rationnel et l'irrationnel, le juste et l'injuste n'ont plus de sens ».

Terra Sarda : la MĂ©diterranĂ©e mĂ©taphysique d'Ernst JĂŒnger

Le théùtre de ces incursions est la Méditerranée, entendue ici dans un sens plus que géographique : agora et labyrinthe, « mer perdue du Soi », archive et sépulture, courant et destin, crépuscule et aurore, apollinienne et dionysiaque.

Hamlet, ou de l'infini et de l'action

Portrait mythico-anthropologique du protagoniste d'une des piĂšces shakespeariennes les plus paradigmatiques : rĂ©flexions sur l'Homme dionysiaque face Ă  MĂŠlström et au non-sens, sur la « frontiĂšre » oĂč Hamlet rĂšgne en « fou », sur la dichotomie existante entre visible- tangibles et invisibles - immatĂ©riels.

« Pique-nique à Hanging Rock » : une allégorie apollinienne

Notre analyse du film culte de Peter Weir, en utilisant les outils interprétatifs de l'anthropologie du Sacré, notamment : le Sacré comme « Totalement Autre » selon Rudolf Otto ; la « rupture de niveau », la « suspension du temps » et le thÚme de l'accÚs à l'Autre Monde de Mircea Eliade ; Symbolisme apollinien selon les études de Giorgio Colli.

La double spirale et le double mouvement d'émanation et de réabsorption du cosmos

di Marco Maculotti
couverture: Les phases de la lune, prélevé "Ars Magna Lucis et Umbrae" par Athanase Kircher, 1646

Dans le premier essai de cette chronique sur le thĂšme de la symbolique de la spirale et de la "renaissance cosmique" [cf. La symbolique de la Spirale : la Voie lactĂ©e, le coquillage, la "renaissance"] nous nous sommes attardĂ©s sur les significations Ă©sotĂ©riques du symbole de la spirale et sur celles Ă©troitement liĂ©es de la Voie lactĂ©e et du coquillage. Dans ce deuxiĂšme rendez-vous, nous visons Ă  analyser le symbole de la double spirale dans une perspective encore plus "cosmique", en ce qui concerne les traditions qui vĂ©hiculent ce symbole aux concepts concernant la crĂ©ation (ou plutĂŽt, l'Ă©manation) du cosmos et sa rĂ©absorption . Nous commencerons notre propos en examinant la tradition indienne brahmane et en la comparant Ă  celle tantrique ƛivaiste du Cachemire, puis en analysant les points de contact, d'un point de vue du syncrĂ©tisme religieux, avec celle - Ă©loignĂ© dans le temps et dans l'espace - prĂ©colombien des peuples nahua-aztĂšques.

Le temps cyclique et sa signification mythologique : la précession des équinoxes et le tétramorphe

di Andréa Casella

Il ne passera certainement pas inaperçu de ceux qui sont au moins un peu habituĂ©s Ă  la science sacrĂ©e, symbole chrĂ©tien qui s'est toujours imposĂ© sur les façades des Ă©glises, orne les manuscrits et se retrouve mĂȘme sur une lame de tarot : le tĂ©tramorphe. Ce symbole tire son origine de la cĂ©lĂšbre vision d'EzĂ©chiel (Ez. 1, 4-28) que saint Jean versa plus tard dans la sienne Apocalypse. Ce sont quatre figures qui entourent le trĂŽne de Dieu : la premiĂšre a l'apparence d'un lion, la seconde d'un taureau, la troisiĂšme d'un homme et la quatriĂšme d'un aigle en vol (Ap. 4, 7). Traditionnellement, on attribue Ă  ces figures Ă©tranges (que l'Apocalypse appelle les « Vivants ») une valeur littĂ©raire : en fait, ce sont les quatre Ă©vangĂ©listes, Matthieu, Marc, Luc et Jean. De tels chiffres, cependant, comme mentionnĂ©, peuvent ĂȘtre trouvĂ©s (encore plus Ă©trangement, pourrait-on dire) Ă©galement sur une lame de tarot, et prĂ©cisĂ©ment le nombre XXI, qui dĂ©signe le monde.

Cernunno, Odin, Dionysos et autres divinités du "Soleil d'hiver"

Il semblerait en effet que toutes ces puissances numineuses, ainsi qu'un certain aspect chtonico-tellurique et chaotique-sauvage de la nature, soient aussi symboliquement liés au Soleil d'hiver, ou plutÎt au "Soleil mourant" dans les derniers jours qui coïncident. de l'Année avec la "crise solsticiale", durant laquelle l'étoile héliaque atteint son nadir annuel.

di Marco Maculotti
couverture: Hermann Hendrich, "Wotan", 1913

[suit de : Cycles cosmiques et régénération du temps : rites d'immolation du "Roi de l'année ancienne"].


Dans la publication prĂ©cĂ©dente, nous avons eu l'occasion d'analyser le complexe rituel, reconnaissable partout chez les anciennes populations indo-europĂ©ennes, centrĂ© sur laimmolation (rĂ©elle ou symbolique) du "Roi de la Vieille AnnĂ©e" (ex. Saturnales romaines), comme reprĂ©sentation symbolique de "l'annĂ©e mourante" ça doit ĂȘtre sacrifiĂ© faire en sorte que le Cosmos (= l'ordre des choses), revigorĂ© par cette action cĂ©rĂ©monielle, accorde la rĂ©gĂ©nĂ©ration du Temps et du « Monde » (au sens pythagoricien de Cosmos comment unitĂ© interconnectĂ©e) dans la nouvelle annĂ©e Ă  venir ; annĂ©e qui, en ce sens, s'Ă©lĂšve Ă  une micro-reprĂ©sentation de l'Eon et, par consĂ©quent, de toute la nature cyclique du Cosmos. Passons maintenant Ă analyse de quelques divinitĂ©s intimement liĂ©es Ă  la "crise solsticiale", au point de s'Ă©lever jusqu'Ă  reprĂ©sentants mythiques du "Winter Sun" et, en entier, du "King of the Waning Year": Cernunno, le « dieu cornu » par excellence, en ce qui concerne l'aire celtique ; Odin et la "chasse sauvage" pour la Scandinavie et Dionysos pour la MĂ©diterranĂ©e.

Temps cyclique et temps linéaire : Kronos / Shiva, le « Temps qui dévore tout »

di Marco Maculotti

"Il est essentiel de rencontrer le problĂšme du temps. Du point de vue de la doctrine des Cycles, cela concerne peut-ĂȘtre plus les morts que les vivants. Le temps se dilate dans toutes les directions formant un cercle, [puisque] il est cyclique. »
-Carl Hentze

"Ce qui est circulaire est éternel, et ce qui est éternel est circulaire. »
- Aristote